Florian GALLIANO, ingénieur à MBDA, a présenté l’Additive Layer Manufacturing aux ISC, le 13 Mars 2017 au Made In Café de Bourges.
Le procédé consiste à ajouter de la matière (surtout métallique telle que l’acier, le titane, l’alumine…) couche par couche pour fabriquer un objet physique à partir d’un objet numérique. La première étape consiste donc à concevoir une forme 3D complexe grâce à un logiciel spécifique. Ensuite, cet objet est « découpé » par le logiciel, pour obtenir une succession de plans 2D, envoyés à la machine. De fines couches de poudre sont déposées à l’intérieur d’une cuve, que le faisceau laser fait fondre là où la matière doit être conservée. Le dépôt de poudre et la fonte laser sont répétés jusqu’à la réalisation complète de la pièce. Enfin, l’objet est récupéré en enlevant la poudre non fondue (qui sera recyclée et réutilisée).
Cette méthode permet d’économiser de la matière en réalisant des pièces creuses, tout en limitant les assemblages et procédures de soudage puisque la fabrication se fait d’un bloc. Il faut aussi noter que la chaîne de fabrication est simplifiée car le nombre d’intermédiaires est réduit, l’entreprise élabore sa matière première et la stocke. Cependant, les temps de réalisation sont très longs (il faut par exemple compter 25h pour fabriquer une des pièces en photo ci-dessous, et ajouter 1/2 journée de préparation et de nettoyage de la machine) et les volumes sont faibles.
Ainsi, de nombreux défis industriels concernent cette nouvelle technique de pointe : comment réduire les temps de fabrication? Qui produit les machines? Le marché peut-il suivre les cadences? Comment maîtriser les coûts? Le recyclage de la matière est-il infini? De quoi intéresser de nombreux ingénieurs, qu’ils soient étudiants ou diplômés!